Histoiredu film "la bataille d'Alger", de Salim Aggar (2019) [55] Fictions. Tout ou partie de l'histoire des films suivants s'inspire de l'épisode historique de la bataille d'Alger : Les Centurions (Lost Command), de Mark Robson (1966) La Bataille d'Alger (La Battaglia di Algeri), de Gillo Pontecorvo (1966) La Question, de Laurent Heynemann (1977) L'Honneur d'un capitaine, de Pierre Cast & crewUser reviewsTriviaOriginal title La battaglia di Algeri19661966Not RatedNot Rated2h 1mVideos2Photos383More like thisReview An unforgettable study of occupation and 1962 after more than 130 years of French colonial rule, Algeria became independent. Gillo Pontecorvo's `Algiers' shows the decade leading to that liberation in a powerful story about Muslims asserting their rights through violence, hiding, and plotting in the Kasbah, a demiworld of narrow, winding, seemingly endless alleys that are the only protection the rebels have from the eyes of the French. The re-release of the 1965 black and white film is a convincing story of a people who do not want to be occupied and will give their lives so their families can one day be story centers on a couple of Muslim leaders, the charismatic Col. of the French forces, and the bombings and shootouts that at one point averaged just over 4 per day. The film's sympathy is for the Muslims, but the Colonel has moments of reflection that could be sympathetic, especially with the revelation that he was a member of the resistance in WWII and may have suffered in a concentration camp. The director shows the influence of Italian neo-realists like Roberto Rossellini `Paisan' by shooting in documentary style on location, using non-actors except for the Colonel, and generally avoiding an agitprop the film's sympathy in the end belongs to the occupied people. When 3 rebel women change appearance to look French, infiltrate, and plant bombs, the irony obvious to American audiences in their current struggle is a tribute to the strength of the narration and characterization and the universal dislike of occupation and torture of the Muslim prisoners is the most poignant relevance to the recent scandal in Iraq. The Colonel's justification for the practice to gain life-saving information is classic `ends-justify-the-means' logic still being used by great nations. In fact, the Pentagon reportedly had seen this film during the first days of the second Iraq War; some say they learned nothing from the film, which is an unforgettable study of occupation and 13, 2004FAQ3Related newsContribute to this pageSuggest an edit or add missing contentBy what name was The Battle of Algiers 1966 officially released in India in English?AnswerMore to exploreRecently viewedYou have no recently viewed pages
Troisfilms, « Maurice Audin, une histoire de mathématiciens », « Les archives et les disparus » et « Sadek HadjérÚs parle du PCA et de Maurice Audin », témoignent de
Ma trĂšs chĂšre Mayssa, Tu m’as demandĂ© quel Ă©tait le film parfait Ă  mes yeux et je n’ai pas eu besoin de rĂ©flĂ©chir longtemps avant que le titre du film la Bataille d’Alger » s’impose Ă  moi. Tu vas me dire que j’exagĂšre surement, tu connais mon penchant pour l’hyperbole et pourtant, toutes proportions gardĂ©es, je persiste et signe. La perfection tient en quelques dĂ©tails qui pourtant Ă©lĂšvent certaines Ɠuvres au-dessus de toutes les autres. Ce film, ma chĂšre, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© et prĂ©sentĂ© au festival de Venise en 1965 et 1966 par le rĂ©alisateur Gillo Pontecorvo d’aprĂšs un scĂ©nario imaginĂ© par Franco Solinas et les mĂ©moires de Yacef Saadi en tant que membre de l’armĂ©e de libĂ©ration nationale. 1965, imagine ! l’aube d’une nouvelle nation aprĂšs une victoire pour laquelle personne n’aurait pariĂ© un penny, le bouleversement, la cacophonie, les malles en carton, les dĂ©parts prĂ©cipitĂ©s, le crĂ©puscule de l’empire colonial, la menace de l’OAS1 qui se terre encore dans les rues de la ville. C’est cette spontanĂ©itĂ© filmĂ©e camĂ©ra Ă  l’épaule, cet air de reportage sur le terrain qui m’ont immĂ©diatement saisie. Et puis le casting, je pourrais te parler longuement de ce casting oĂč beaucoup jouent leur propre rĂŽle, comme Yacef Saadi par exemple, nous pourrions parler Ă©galement de Ali la pointe, jouĂ© par un amateur recrutĂ© un peu sur le tas, Brahim Haggiag au talent renversant. Ce personnage emblĂ©matique et bagarreur qui bientĂŽt dĂ©cide de mettre au service de La cause ce caractĂšre flamboyant, cet esprit stratĂšge et cette dĂ©termination sans faille il est, lui et sa moue rĂ©probatrice, le fil rouge du film. Je pourrais te parler des femmes aussi, un autre pan incontournable de ce film et de notre Histoire, ces femmes qui deviennent porteuses de feu de la coquette jeune fille en fleur Ă  la jeune maman soucieuse, elles ont aussi jouĂ© un rĂŽle tonitruant, Ă  coup d’eau oxygĂ©nĂ©s dans les cheveux, de tenues citadines et de dĂ©marches assurĂ©es Ă  travers les barrages militaires, elles s’imposent comme de vĂ©ritables guĂ©rillĂ©ras sous couverture, dĂ©truisant au passage cet idĂ©al occidentale de la femme emprisonnĂ©e sous son hayek blancs 2, passive, la parole et les espoirs murĂ©s derriĂšre l’a3djar 2 qui couvre leur visage. Je pourrais te parler aussi des scĂšnes de la vie courante, du mariage Ă©mouvant sur les marches des maisons du quartier arabe, des enfants jouant dans les rues, du petit Omar
 Ça ne serait en rĂ©alitĂ© qu’une succession de pĂ©riphrase et tu sais que j’en suis friande pour te parler finalement de mon personnage prĂ©fĂ©rĂ© la casbah. La casbah et son dĂ©dale de marches inĂ©gales, la casbah et ses petites ruelles fraiches, la casbah et son dĂ©cor pittoresque, la casbah et le patio de ces maisons, la casbah et ses terrasses ensoleillĂ©es, la casbah qui se trouve dans un premier temps vulnĂ©rable Ă  l’attentat meurtrier rue de thĂšbes avant de riposter en s’offrant en terrain de guĂ©rilla idĂ©al, grouillant du magma rĂ©volutionnaire. Car pour les non-initiĂ©s comme j’ai pu parfois l’ĂȘtre moi-mĂȘme des dĂ©cennies plus tard, elle s’apparente plutĂŽt Ă  un labyrinthe de quoi faire tourner la tĂȘte au gĂ©nĂ©ral Massu, ce Goliath stoĂŻque et calculateur et ses sbires qui subiront dans cette souriciĂšre quelques dĂ©convenues rythmĂ©es par la bande son transcendante et froidement mĂ©canique d’Ennio Morricone. Tu me connais Mayssa, je n’aime pas le manichĂ©isme et je suis contre le pseudo lĂ©gende nationale qui sert souvent plus Ă  endormir la conscience populaire qu’à Ă©veiller le vĂ©ritable esprit national. Sache que ce film en est totalement dĂ©pourvu et c’est cette justesse, notamment dans la reprĂ©sentation de ce confit complexe des temps moderne, associĂ©e Ă  ce timing idĂ©al qui ajoute cette plus-value, qui me fait dire que ce film ne connaitra pas d’égal dans son domaine. Et je ne suis pas Ă  seule Ă  le dire, il sera rĂ©compensĂ© moult fois en Italie et outre atlantique. Il servira d’exemple dans l’étude de l’organisation des guerres urbaines au Pentagone et ailleurs. Enfin, la rĂ©action, trĂšs Ă©pidermique, de la France face Ă  cette Ɠuvre est Ă  mes yeux Ă©galement la preuve de cette part de vĂ©ritĂ© qu’elle nous offre puisque le film ne sortira en France en salle seulement 5 ans plus tard, avec son lot de menace, d’attentat contre les salles de cinĂ©ma etc.. Encore aujourd’hui la rage suscitĂ©e par l’évocation de ce film dans une certaine part de la sociĂ©tĂ© que je ne citerais pas l’extrĂȘme droite. me fait dire que la reprĂ©sentation de la torture, des attentats Ă  l’aveugle dans des quartiers populaires surpeuplĂ©s, des exĂ©cutions sommaires, de la guillotine au zĂ©nith du XXe siĂšcle, de la discrimination et de l’injustice dont furent victimes les nĂŽtres et une douloureuse rĂ©alitĂ© et que souhaiter enterrer cette mĂȘme rĂ©alitĂ© n’est finalement qu’un aveu de culpabilitĂ©. Alors oui c’est vrai, certains passages sont Ă  la limite du soutenable et je n’ai pu rĂ©primer mes larmes devant certaines scĂšnes, d’autres me laisseront Ă  jamais meurtrie et pensive, car les exactions sont assez rarement reprĂ©sentĂ©es et sont souvent plus subjectives qu’autre chose. Or, nous le savons toi et moi, la rĂ©alitĂ© de ce que fut cette guerre, ne s’est pas encombrĂ©e de tels jeux cinĂ©matographiques. Mais c’est un film que je montrerai Ă  mes enfants sans aucun doute, si Dieu m’en donne, pour que jamais ils n’oublient le sacrifice de ceux qui nous ont prĂ©cĂ©dĂ©s, que jamais ils n’oublient la place qu’Alger doit occuper dans leur cƓur, que jamais ils n’ignorent le combat de nos aĂŻeuls et le sang qui a coulĂ© entre les pavĂ©s de la Bahdja. En espĂ©rant t’avoir donnĂ© envie de voir ce film, il me tarde de te voir et de partager ton ressenti Tu me manques, Ă  trĂšs vite ! Nouha » 1 OAS = organisation de l’armĂ©e secrĂšte est une organisation créée dans le but de maintenir une AlgĂ©rie française coute que coute notamment pour sa violence et ses attentats 2 Le hayek et l’a3djar Le hayek est Ă©toffe rectangulaire de couleur blanche enroulĂ©e et recouvrant tout le corps, l’a3djar est une piĂšce de tissu plus petite placĂ©e au niveau du visage qui le recouvre en partie, ne dĂ©couvrant que les yeux. Il s’agit de la tenue traditionnelle des femmes algĂ©roises. LaBataille D'Alger : retrouvez grĂące Ă  TĂ©lĂ© 7 Replay toutes les vidĂ©os disponibles gratuitement de La Bataille D'Alger en replay et en streaming.

Accueil > L’enseignant > FenĂȘtres sur cours > Habiter les campagnes Habiter les campagnes Par Olivier Lazzarotti vendredi 26 aoĂ»t 2022 - [TĂ©lĂ©charger l'article au format PDF] Professeur de gĂ©ographie Ă  l’UniversitĂ© de Picardie Jules-Verne, Olivier Lazzarotti est l’auteur d’Habiter, la condition gĂ©ographique, Paris, Belin, 2006 et d’Habiter le monde La documentation photographique n°8100, juillet-aoĂ»t 2014.

Labataille d'Alger, un film de Gillo Pontecorvo | Synopsis : En 1957, l'affrontement sanglant entre les paras du colonel Mathieu et les troupes du FLN dans la casbah d'Alger. avec Yacef Saadi,Tommaso Neri,Brahim Hadjadj,Samia Kerbash,Fusia Kader,Mohamed Kassen,Michele Kerbash,Franco Moruzzi,Gene Wesson
Le documentaire La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » de l’algĂ©rien Malek Bensmail est en compĂ©tition officielle au 11Ăšme Festival international d’Oran du film arabe qui se dĂ©roule jusqu’au 31 juillet. Le documentaire revient sur le cĂ©lĂšbre long mĂ©trage de l’italien Gillo Pontecorvo, sorti en 1965, primĂ© du Lion d’or au Festival de Venise en 1966 et retirĂ© des salles en France. Le documentaire de Malek Bensmai, basĂ© sur des tĂ©moignages et des archives, a Ă©tĂ© projetĂ©, en avant premiĂšre mondiale, au Festival du documentaire d’Amsterdam. Le documentaire a ensuite Ă©tĂ© projetĂ© en Afrique du Sud, en Tunisie, en Éthiopie, au BrĂ©sil, au Maroc, en SuĂšde et en France. Il sera bientĂŽt dans plusieurs festivals en Croatie et en Allemagne notamment. Le film a Ă©tĂ© projetĂ©, en mai 2018 Ă  Alger, une avant-premiĂšre nationale. Entretien avec Malek Bensmail. Le rĂ©alisateur Malek Bensmail lors d’un dĂ©bat Ă  Oran La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » est le premier documentaire consacrĂ© au film de Gillo Pontocorvo. Pourquoi vous vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© Ă  ce long mĂ©trage qui a marquĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations? J’ai fait des films sur la politique, sur l’école, sur la psychiatrie et sur la presse. LĂ , je reviens sur les traces du cinĂ©ma et sur ce qui m’a bercĂ© et donnĂ© envie de faire du cinĂ©ma. La bataille d’Alger » fait partie de cela. C’est un film-clef. Il m’a marquĂ© trĂšs tĂŽt. A partir de l’ñge de 4 Ă  5 ans, on voyait le film Ă  la tĂ©lĂ©vision tous les 1er novembre date-anniversaire du dĂ©clenchement de la guerre de libĂ©ration nationale et tous les 5 juillet, fĂȘte d’indĂ©pendance. Je connaissais les dialogues par cƓur. Dans les cours de rĂ©crĂ©ation Ă  l’école, je jouais des scĂšnes du film avec les copains. Certains jouaient les paras français, les autres les combattants algĂ©riens, etc. Donc, ce film a bercĂ© toute une gĂ©nĂ©ration post-indĂ©pendance. J’avais envie de faire un film fort politiquement qui revient sur le cinĂ©ma comme une arme et sur le cinĂ©ma comme un mouvement politique qui accompagne une RĂ©volution. Je voulais dire au monde que quelques parts, il y a encore des guerres, des colonisations et des mouvements impĂ©rialistes. Malheureusement, le cinĂ©ma, aujourd’hui, ne joue plus ce rĂŽle lĂ . Vous parlez du cinĂ©ma engagĂ© ? Oui. Le cinĂ©ma engagĂ© se perd de plus en plus. Il est important de rappeler les mouvements nĂ©s dans les annĂ©es 1970 grĂące au film La bataille d’Alger » qui dĂ©nonçait le colonialisme, l’impĂ©rialisme et les tortures. La bataille d’Alger » Ă©tait un vrai film d’action qu’on regarde avec plaisir. Ce n’est pas un film ennuyeux. Au mĂȘme moment, le film porte un message fabuleux. Affiche de La Bataille d’Alger, un film dans l’Histoire. Avez-vous rencontrĂ© Yacef SaĂądi qui est un personnage clef dans le film et dans l’histoire rĂ©elle de la bataille d’Alger » ? La rencontre avec Yacef SaĂądi n’était pas facile au dĂ©but. Je ne voulais surtout pas entrer dans les questions mĂ©morielles pour savoir qui a fait quoi. Je l’ai rassurĂ© en disant que ce n’est pas du tout ma dĂ©marche. Nous avons discutĂ© pendant deux heures de ce qu’il pensait des soldats qu’il avait en face de lui. Il a parlĂ© de Bigeard, de Massu et de Trinquier des officiers parachutistes engagĂ©s dans la bataille d’Alger en 1957. Il me faisait de vrais portraits de ces personnages. Cette rencontre, non filmĂ©e, Ă©tait importante. AprĂšs, j’ai eu carte blanche. Il a vu la version finale du documentaire et il n’a rien demandĂ© Ă  retirer. J’apprĂ©hendais quelque peu, mais les choses se sont bien passĂ©es. Pourquoi Yacef SaĂądi n’est pas filmĂ© dans le documentaire ? J’ai rĂ©cupĂ©rĂ© des archives d’entretiens faits par la tĂ©lĂ©vision algĂ©rienne. Cette matiĂšre m’a suffit. Yacef SaĂądi est un homme ĂągĂ© et fatiguĂ©. Sa parole n’est plus vive. Il Ă©tait difficile de le faire intervenir. Si je n’avais pas eu les archives, j’aurais probablement insistĂ© pour avoir l’entretien filmĂ© avec lui. Avez vous pu retrouver certains techniciens qui ont travaillĂ© avec Gilo Pentocorvo. Des techniciens quelque peu oubliĂ©s en AlgĂ©rie? Le principe de dĂ©part Ă©tait de raconter la genĂšse du film. Je voulais Ă©galement rendre hommage Ă  tous les techniciens anonymes. C’est mon principe de cinĂ©ma, c’est Ă  dire, montrer ceux qui travaillent dans l’ombre. C’est important parce que souvent, on ne montre que les personnages clefs d’un pouvoir, d’un film, etc. On a parlĂ© que de Pontecorvo et de Yacef SĂąadi alors que toute une Ă©quipe a travaillĂ© sur le film. Certains sortaient de l’ex-ORTF. Je peux citer Ali Marok, les frĂšres Bouksani, Hamid Osmani, etc. Il Ă©tait fabuleux de les retrouver. Eux-mĂȘmes Ă©taient trĂšs intĂ©ressĂ©s de tĂ©moigner. On leur a jamais posĂ© de questions sur leur travail dans le film La bataille d’Alger ». Il s’agit d’opĂ©rateurs qui ont appris le cinĂ©ma avec Pontecorvo et l’équipe italienne. Il faut dire que La bataille d’Alger » a Ă©tĂ© le film formateur pour toute une gĂ©nĂ©ration d’opĂ©rateurs et d’assistants. Mohamed Zinet Ă©tait premier assistant dans ce film, par exemple. Avez vous discutĂ© avec la famille Pontecorvo pour les besoins du film ? Oui, j’ai rencontrĂ© Picci Pontecorvo, son Ă©pouse, et ses enfants Ă  Rome. J’ai eu une discussion avec le rĂ©alisateur de la seconde Ă©quipe. GrĂące Ă  la famille de Pontecorvo, qui a Ă©tĂ© d’une gĂ©nĂ©rositĂ© extraordinaire, on a pu accĂ©der Ă  de trĂšs beaux tĂ©moignages, Ă  des petites images Super 8 que le rĂ©alisateur lui mĂȘme avait filmĂ© et Ă  un fonds documentaire exceptionnel. Pourquoi avez choisi de ne pas reprendre des extraits du film La Bataille d’Alger » ? J’en ai parlĂ© avec Yacef SaĂądi. En discutant avec mes producteurs, je me suis dit, pourquoi engager des sous en achetant des extraits, qui coĂ»tent trĂšs cher. Je ne voulais pas travailler sur des extraits pour ne pas casser mon documentaire. Le film de Pontecorvo est tellement fort que chaque extrait pouvait happer le spectateur, ce qui mettra le tĂ©moignage au second plan. J’ai dĂ©cidĂ© de travailler sur la photo. Les seules images animĂ©es dans le documentaire sont celles des archives de la vraie bataille d’Alger de 1957. Je permettais donc une combinaison de la fiction, avec des images fixes, et de l’Histoire rĂ©elle, avec des images animĂ©es. Je voulais qu’il y ait cette confusion de la vraie bataille d’Alger avec la fiction de Pontecorvo. ScĂšne du documentaire La Bataille d’Alger, un film dans l’histoire. PrimĂ© au Festival de Venise, le film n’a pas Ă©tĂ© projetĂ© en France. Au festival, la dĂ©lĂ©gation française avait protestĂ© contre le prix attribuĂ© au long mĂ©trage de Pontecorvo. La bataille d’Alger » a-t-il Ă©tĂ© censurĂ© en France ? Souvent, on parle de censure. Je pense qu’il faut ĂȘtre juste surtout dans le cadre d’un documentaire. En France, le visa d’exploitation a Ă©tĂ© donnĂ© pour La bataille d’Alger », mais les programmateurs de salles ont eu peur des fascistes et des partisans de l’OAS. Donc, il y a eu de l’autocensure. Une ou deux salles ont prĂ©sentĂ© le film dans le nord de la France, lĂ  oĂč j’ai filmĂ©. Le Louxor », une salle de Bellevielle, a programmĂ© le film avant de recevoir des menaces. La bataille d’Alger » a Ă©tĂ© quasiment interdit en France jusqu’en 2004. Avant, en 1977, le film a Ă©tĂ© ressorti, mais il y a eu Ă©galement des problĂšmes. En 1981, la salle qui a projetĂ© le film a Ă©tĂ© saccagĂ©e. Justement, que reproche-t-on Ă  La bataille d’Alger » en France ? Le film a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© par les mouvements fascistes et extrĂ©mistes comme anti français ». Ils n’ont pas digĂ©rĂ© l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. C’est un film qui donne raison au FLN. Il est profondĂ©ment anti colonialiste. Jusqu’à aujourd’hui, le film La bataille d’Alger » pose problĂšme en France. Et pour des mouvements rĂ©volutionnaires comme le Black Panther Party, aux États Unis, le film est considĂ©rĂ© comme un training movie »  C’est extraordinaire. C’est lĂ  oĂč j’ai appris des choses en faisant ce film. J’ai rencontrĂ© un membre des Black Panthers et un officier de l’armĂ©e amĂ©ricaine qui m’ont expliquĂ© comment ils ont vu le film et comment ils l’enseignent Ă  leurs soldats ou Ă  leurs membres. Les Black Panthers se sont inspirĂ©s du film pour encadrer » Harlem Ă  New York, comme la Casbah Ă  Alger. La bataille d’Alger » est dans la dualitĂ© du bien et du mal, c’est Ă  dire entre ceux qui, Ă  juste titre, veulent se dĂ©fendre, et ceux qui torturent et qui veulent avoir la main mise. Comme c’est un film bien fait avec des champs-contre champs entre les bons et les mauvais, tout les mouvements s’y retrouvent. En mĂȘme temps, le film pose une question de morale. J’en ai parlĂ© Ă  Mme Pontecorvo. Elle m’a dit que quand on fait un film, il nous appartient plus. Alors que La bataille d’Alger » est censĂ© dĂ©noncer les mouvements colonialistes, il est pris en exemple par ceux qui mĂšnent les guerre en Irak et en Afghanistan. C’est Paradoxal. Le film a Ă©tĂ© projetĂ© et Ă©tudiĂ© au Pentagone pour dĂ©cortiquer les actions contre-guerillas
 Idem pour les Black Panthers qui voulaient utiliser le film. C’était d’ailleurs une piĂšce Ă  conviction chez le FBI. Des copies de La bataille d’Alger » ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es au juge. L’accusation Ă©tait que les Black Panthers voulaient crĂ©er un mouvement de guerillas en plein New York en s’inspirant du film. Et lĂ , un distributeur amĂ©ricain a dĂ©cidĂ© d’acheter votre documentaire. Je pense qu’il doit savoir que c’est une question majeure aujourd’hui. La bataille d’Alger » reste toujours d’actualitĂ© avec tout ce qui se passe en Irak, en Afghanistan et tout ce que l’on sait autour de Daech. Les distributeurs prennent surtout des films liĂ©s Ă  une actualitĂ© claire. Dans le documentaire, vous avez Ă©voquĂ© aussi le contexte historique algĂ©rien d’aprĂšs l’indĂ©pendance
 Parce que le film La bataille d’Alger » est toujours en prise avec l’Histoire contemporaine dans laquelle il s’inscrit. Durant les prĂ©paratifs du film, le colonel BoumediĂšne, alors ministre de la DĂ©fense, utilisait comme un leurre l’autorisation de faire sortir les chars Ă  la place du 1 Mai Ă  Alger. A ce moment lĂ , il donnait l’ordre de tout quadriller. Le perchman est empĂȘchĂ© d’entrer dans le lieu de tournage parce que le coup d’État Ă©tait en cours. J’ai retrouvĂ© des jeunes communistes et artistes comme Benyahia qui ont Ă©tĂ© embarquĂ©s alors qu’ils allaient ĂȘtre recrutĂ©s pour jouer le rĂŽle de jeunes militants algĂ©riens torturĂ©s par l’armĂ©e coloniale française. Ils ont Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les geĂŽles de la SĂ©curitĂ© militaire pour ĂȘtre torturĂ©s. Ils sont passĂ©s du rĂȘve au cauchemar. C’était terrible pour eux. En mĂȘme temps, c’est cela le cinĂ©ma.
Cefilm semble relater de façon parfaite les événements de la bataille d'Alger. Cela ressemble aux laches attentats commis chez au cours des mois écoulés. Les personnages du film sont crédibles bien que certaines scÚnes soient dures. Mais la guerre amÚne toujours son lot de tristesse et de désolation. En lire plus . 3 personnes ont trouvé cela utile. Utile. Signaler un abus. Afficher Navigation principale Cinéma News Le cahier critique Sorties Cinéma Horaires et salles Prochainement Box-Office Photos Videos Dossiers Séries News Photos Vidéos Dossiers Toutes les séries TV News Photos Vidéos Dossiers Audiences Télé DVD / VOD News Photos Vidéos Bandes-Annonces People News Toutes les stars Photos Vidéos Dossiers Cinéma Films Film documentaire La Bataille d'Alger, un film dans l'Histoire Film Séances News Bandes-annonces Photos Casting Critiques DVD / VOD VOIR CE FILM SUR Titre original The Battle of Algiers, a Film Within History Durée 120 mn Année de production 2017 Pays de production Suisse, France Genre Film documentaire Couleur Couleur Offres VOD de La Bataille d'Alger, un film dans l'Histoire Pas d'offres actuellement. Toutes les séances de La Bataille d'Alger, un film dans l'Histoire Vidéo à la une Premiere en continu Le guide des sorties Jeux concours NEWSLETTER
TheBattle of Algiers: Directed by Gillo Pontecorvo. With Brahim Hadjadj, Jean Martin, Yacef Saadi, Samia Kerbash. In the 1950s, fear and violence escalate as the people of Algiers fight for independence from the French government.
ï»żRegarder maintenant NoteGenresDrame , Film de guerre , Histoire , Made in Europe RĂ©alisateur Casting RĂ©sumĂ©En 1957, en AlgĂ©rie, le peuple, soutenu par le FLN, se rĂ©volte contre l'occupant français. Des deux cĂŽtĂ©s, des mĂ©thodes extrĂȘmes sont utilisĂ©es la torture par l'armĂ©e française et le terrorisme par les algĂ©riens en rĂ©volte contre le pouvoir en place. La guerre n'Ă©pargnera personne. Dans le quartier de la Casbah d'Alger, un ancien dĂ©linquant, Ali La Pointe, refuse de stopper le combat, mĂȘme quand la situation semble dĂ©sespĂ©rĂ©e. De son cĂŽtĂ©, le colonel Mathieu, essaye tant bien que mal de mener sa mission, quitte Ă  utiliser des moyens drastiques...Bundle OffersOĂč regarder La Bataille d'Alger en streaming complet et lĂ©gal ?En ce moment, vous pouvez regarder "La Bataille d'Alger" en streaming sur Canal+. Il est Ă©galement possible de louer "La Bataille d'Alger" sur Google Play Movies, Orange VOD, YouTube, Filmo TV, Canal VOD, LaCinetek, Universcine, Apple iTunes, Amazon Video en ligne ou de le tĂ©lĂ©charger sur Apple iTunes, Google Play Movies, Orange VOD, YouTube, Filmo TV, Canal VOD, LaCinetek, Universcine, Amazon Video. Ca pourrait aussi vous intĂ©resser Prochains films populaires Prochains films de Drame
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Casbah-Film prĂ©sente La premiĂšre grande production AlgĂ©rienne » sont les premiers mots qui s’inscrivent Ă  l’écran lorsque commence le film. L’histoire mise en scĂšne en noir et blanc par le rĂ©alisateur communiste italien Gillo Pontecorvo s’écrit de l’AlgĂ©rie Ă  l’Italie. La Battaglia di Algeri reconstitue un Ă©pisode Ă©ponyme marquant de la guerre d’indĂ©pendance algĂ©rienne, qui s’étend de janvier Ă  octobre 1957. Toutefois, le rĂ©cit du film se dĂ©roule entre 1954 et 1962, reprenant ainsi les bornes chronologiques du conflit algĂ©rien, ancrant la bataille d’Alger dans les huit annĂ©es de lutte qui se jouent entre les protagonistes. Alger, 1954. La citĂ© europĂ©enne. AprĂšs s’ĂȘtre ouvert sur une scĂšne de torture d’un prĂ©sumĂ© militant du FLN Front de libĂ©ration nationale par l’armĂ©e française en 1957, le film rembobine trois ans en arriĂšre au moment oĂč Ă©clate la guerre d’AlgĂ©rie. On suit Ali Ammar, plus connu sous le surnom d’Ali la Pointe, qui n’est alors qu’un homme ordinaire qui se retrouve en prison Ă  la suite d’une bagarre qui dĂ©gĂ©nĂšre. La vue de l’exĂ©cution d’un homme Ă  la guillotine derriĂšre les barreaux de sa cellule le change Ă  tout jamais. Les premiers Tahia El DjazaĂŻr ! » Vive l’AlgĂ©rie ! rĂ©sonnent dĂ©jĂ  alors que celui qui se bat pour l’indĂ©pendance de sa patrie meurt. Ali Ammar devient alors Ali la Pointe lorsqu’il entre dans le nouvellement créé FLN. À force de missions pour le compte du FLN, Ali rencontre rapidement le chef de la zone autonome d’Alger, Jaffar El-hadi. L’homme est interprĂ©tĂ© par l’ancien combattant du FLN, Yacef SaĂądi, qui tenait ce rĂŽle Ă©ponyme pendant la guerre d’AlgĂ©rie. En effet, le scĂ©nario du film s’inspire des souvenirs de la bataille d’Alger vĂ©cue par Yacef SĂąadi[1], qui co-produit le film. Gillo Pontecorvo fait le choix de tourner avec des non-professionnels, Ă  l’exception de l’acteur Jean Martin, qui interprĂšte le colonel Mathieu Philippe lui-mĂȘme inspirĂ© de la figure du colonel Bigeard. L’artiste est engagĂ© puisqu’il a fait partie des signataires du Manifeste des 121 durant la guerre d’AlgĂ©rie[2]. L’acteur principal Brahim Hadjadj, qui joue Ali la Pointe, a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© dans la rue par le rĂ©alisateur. L’expĂ©rience historique a Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  l’expĂ©rience professionnelle dans le cadre de ce film. Ainsi, des militants du FLN qui ont combattu lors de la bataille d’Alger ont Ă©tĂ© des conseillers techniques pour le film. DĂšs l’étĂ© 1956, de nombreux attentats commis par le FLN visent des policiers. L’insĂ©curitĂ© rĂšgne dans la ville d’Alger qui y remĂ©die par l’installation de barrages filtrants qui bloquent l’entrĂ©e et la sortie des quartiers arabes. Le 10 aoĂ»t 1956, une bombe de l’Organisation de la rĂ©sistance de l’AlgĂ©rie française[3] explose dans la rue de ThĂšbes, dans la Casbah d’Alger. 80 personnes, des AlgĂ©riens musulmans, y trouvent la mort. En rĂ©ponse Ă  cet attentat sanglant, le FLN ruse pour contrer les barrages. Il fait habiller des femmes Ă  l’europĂ©enne afin qu’elles puissent passer les contrĂŽles sans ĂȘtre fouillĂ©es, puis leur fait dĂ©poser des bombes dans des lieux frĂ©quentĂ©s par les EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie. Le 30 septembre 1956, trois attentats simultanĂ©s sont perpĂ©trĂ©s par le FLN, un au Milk-Bar, un glacier du centre-ville, un dans une cafĂ©tĂ©ria de la rue Michelet et la derniĂšre bombe qui n’explose pas Ă  l’hĂŽtel MaurĂ©tania. Le film reproduit quasiment Ă  l’identique cet Ă©vĂšnement, si ce n’est que la cafĂ©tĂ©ria est un dancing et l’hĂŽtel une agence Air France. Les trois actrices interprĂštent ainsi Djamila Bouhired, Hassiba Bent-Bouali et Zohra Drif qui appartiennent au rĂ©seau bombe ». Les poseuses de bombes » vers 1956. La photo montre de gauche Ă  droite, derriĂšre Djamila Bouhired, Yacef SaĂądi et Hassiba Bent-Bouali et devant Samia Lakhdari, Omar, le neveu de Yacef SaĂądi, Ali la Pointe et Zohra Drif. Cette photo apparaĂźt dans le livre du colonel Jacques Massu qui revient sur son expĂ©rience de la bataille d’Alger[4], Wikimedia Commons Les poseuses de bombes » vers 1956. De gauche Ă  droite Samia Lakhdari, Zohra Drif, Djamila Bouhired, Hassiba Bent-Bouali. Cette photo apparaĂźt dans le livre du colonel Jacques Massu qui revient sur son expĂ©rience de la bataille d’Alger[5], Wikimedia Commons La situation devient critique Ă  Alger alors que les attentats se rĂ©pondent d’un cĂŽtĂ© et de l’autre. La 10e division parachutiste est appelĂ©e afin d’endiguer le terrorisme du FLN et mettre fin au rĂ©seau complexe qui s’est tissĂ© dans les ruelles de la Casbah. Dans une scĂšne, le colonel des parachutistes explique Ă  ses hommes l’organisation des rĂ©seaux du FLN. Chaque homme connaĂźt au maximum trois personnes, celle qui l’a recrutĂ© et deux autres qu’il recrute Ă  son tour. Ainsi, une fois arrĂȘtĂ©, il est impossible de remonter jusqu’à l’état-major du FLN. Le colonel Mathieu Philippe dit donc VoilĂ  pourquoi nous ne connaissons pas nos adversaires, parce qu’en rĂ©alitĂ© ils ne se connaissent pas entre eux ». Selon lui, la base de ce travail de dĂ©cryptage du rĂ©seau FLN est le renseignement qui a pour mĂ©thode l’interrogatoire. Lui seul, en ses mots, permet de remonter la pyramide car il permet d’obtenir une rĂ©ponse. Par interrogatoire, la question de la torture est sous-entendue. Le colonel Godard, qui s’occupe du renseignement pour le colonel Massu lors de la bataille d’Alger, prĂ©sente aux journalistes des bombes rĂ©cupĂ©rĂ©es Ă  la Casbah d’Alger, le 27 juin 1957. Cette action s’inscrit dans le cadre du dĂ©mantĂšlement du rĂ©seau bombe » mis en place par Yacef SaĂądi, Wikimedia Commons Cette scĂšne d’anthologie oĂč le colonel explique Ă  ses officiers comment vaincre la guerre subversive a eu un retentissement trĂšs important au-delĂ  du film. La projection de la Bataille d’Alger est courante chez les militaires pour Ă©tudier la guerre rĂ©volutionnaire. Selon Le Monde du 8 septembre 2003, le film est visionnĂ© par les officiers de l’état-major de l’armĂ©e amĂ©ricaine aprĂšs le dĂ©but de l’intervention en Irak. Sur le carton d’invitation Ă  la projection au Pentagone Ă©tait notĂ© Comment gagner la bataille contre le terrorisme et perdre la guerre des idĂ©es ? Des enfants tirent sur des soldats Ă  bout portant, des femmes mettent des bombes dans des cafĂ©s et bientĂŽt toute la population arabe communie dans une ferveur folle. Les Français ont un plan, ils obtiennent un succĂšs tactique, mais ils subissent un Ă©chec stratĂ©gique, cela vous rappelle quelque chose ? Pour comprendre pourquoi, venez Ă  cette projection rare »[6]. Quand la fiction rejoint l’histoire ou plutĂŽt quand l’histoire rejoint l’histoire. Le film sert tout autant Ă  des armĂ©es pour apprendre les techniques de la guerre contre-rĂ©volutionnaire qu’à des mouvements de libĂ©ration qui s’inspirent de la guerre rĂ©volutionnaire. Il a pu ainsi inspirer des mouvements Ă©tudiants et ouvriers anti-impĂ©rialistes au moment de sa sortie en 1966 qui correspond Ă  la pĂ©riode de la dĂ©colonisation. Il est interdit dans plusieurs pays, tout d’abord en France oĂč il est censurĂ© jusqu’en 2004, mais aussi en Uruguay, en Iran ou en Afrique du Sud. À la prĂ©sentation officielle du film au Festival international de Venise en 1966, la dĂ©lĂ©gation française n’assiste pas Ă  la projection. La distinction du Lion d’Or remportĂ©e par le film est teintĂ©e de la dĂ©sapprobation de la France. CensurĂ© des Ă©crans de cinĂ©ma dĂšs 1966, La Bataille d’Alger sort en France en 1971 avant d’ĂȘtre rapidement retirĂ© sous la pression des mĂ©moires passionnĂ©es de la guerre d’AlgĂ©rie et des menaces d’attentats Ă  la bombe. Plusieurs tentatives d’attentats, qui font quelques blessĂ©s, visent des cinĂ©mas qui osent projeter le film. CamĂ©ra Ă  l’épaule, les scĂšnes de confrontation entre les paras et le FLN s’enchaĂźnent pour le contrĂŽle du quartier de la Casbah. Le FLN a l’avantage de connaĂźtre par cƓur ce quartier entrelacĂ© de ruelles, la vieille-ville arabe, et d’avoir la population Ă  ses cĂŽtĂ©s. GrĂące aux interrogatoires, l’armĂ©e rĂ©ussit Ă  remonter jusqu’à l’état-major et Jaffar est arrĂȘtĂ©. Il ne reste plus qu’Ali la Pointe accompagnĂ© du petit Omar, un garçon de 13 ans. Omar Yacef est le neveu de Yacef Saadi et un agent de liaison entre les combattants et l’état-major du FLN durant la bataille d’Alger. Il vit au 5 rue des Abderrames dans la Casbah d’Alger, maison familiale que l’armĂ©e dans le film arrive Ă  retracer. Le 8 octobre 1957, il meurt aux cĂŽtĂ©s d’Ali la Pointe et Hassiba Bent-Bouali dans cette mĂȘme maison aprĂšs avoir refusĂ© de sortir pour se rendre. L’explosion et la mort d’Ali la Pointe marquent la fin de la bataille d’Alger qui est remportĂ©e par l’armĂ©e. La voix-off du film annonce que le FLN a Ă©tĂ© dĂ©capitĂ© Ă  Alger. L’image se coupe et l’action reprend trois ans plus tard, le 11 dĂ©cembre 1960, moment d’une rĂ©volte populaire en faveur de l’AlgĂ©rie indĂ©pendante Ă  Alger. Des drapeaux algĂ©riens flottent dans les rues. Gillo Pontecorvo illustre la continuitĂ© de la fidĂ©litĂ© au FLN dans la population musulmane d’Alger. Alors que celui-ci est mort en 1957 dans la capitale, il refait surface en 1960. Deux annĂ©es de lutte devaient encore passer et le 2 juillet 1962 avec l’indĂ©pendance naquit la nation algĂ©rienne ». Quand la fiction rejoint l’histoire, quand l’histoire rejoint la fiction. Le premier PrĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne indĂ©pendante Ahmed Ben Bella est renversĂ© au travers d’un coup d’État par Houari BoumĂ©diĂšne, alors Vice-PrĂ©sident de la RĂ©publique et Ministre de la DĂ©fense. Le 19 juin 1965, les chars de l’armĂ©e menĂ©e par BoumĂ©diĂšne envahissent Alger et Ben Bella est arrĂȘtĂ©. Le tournage de La Bataille d’Alger a lieu au mĂȘme moment dans la capitale. La population n’est donc plus surprise de voir des chars dans les rues de sa ville. Pourtant, ce jour-lĂ , les faux chars du tournage masquent les vrais chars du coup d’État, la fiction rejoignant l’histoire. Si vous avez aimĂ© cet article, nous vous conseillons Ă©galement Bibliographie PONTECORVO Gillo, La Bataille d’Alger, Italie-AlgĂ©rie, Igor film-Casbah film, 1966, 121 min. DAULATZAI Sohail, How The Battle of Algiers Influenced Rage Against the Machine and Chicano Artist Community », dans Weekly, Los Angeles, Village Voice Media, 2016, [en ligne] derniĂšre consultation le 2 fĂ©vrier 2022 MASSU Jacques, La Vraie bataille d’Alger, Paris, Plon, 1971, 391 p. SAÂDI Yacef, Souvenirs de la bataille d’Alger, dĂ©cembre 1956 – septembre 1957, Paris, Julliard, 1962, 122 p. [1]SAÂDI Yacef, Souvenirs de la bataille d’Alger, dĂ©cembre 1956 – septembre 1957, Paris, Julliard, 1962, 122 p. [2]Le Manifeste des 121, titrĂ© DĂ©claration sur le droit Ă  l’insoumission dans la guerre d’AlgĂ©rie », est signĂ© par autant d’intellectuels que d’artistes et publiĂ© en 1960 dans le magazine VĂ©ritĂ©-LibertĂ©. [3]L’Organisation de la rĂ©sistance de l’AlgĂ©rie française ORAF est un rĂ©seau clandestin anti-indĂ©pendantiste qui lutte contre le FLN. Il ne faut pas confondre ce rĂ©seau avec l’organisation politico-militaire OAS Organisation de l’armĂ©e secrĂšte, créée en 1961. [4]MASSU Jacques, La Vraie bataille d’Alger, Paris, Plon, 1971, 391 p. [5]Ibid. [6]DAULATZAI Sohail, How The Battle of Algiers Influenced Rage Against the Machine and Chicano Artist Community », dans Weekly, Los Angeles, Village Voice Media, 2016, [en ligne] derniĂšre consultation le 2 fĂ©vrier 2022 hODDa.
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